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Aricle Biocontrôle : dans une stratégie globale, pour le même prix

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Le T1 est le principal segment visé, avec quelques produits déjà sur le marché pour protéger les blés contre la septoriose. La stratégie d’insertion des fongicides de biocontrôle consiste à substituer une partie de la dose du T1 par le biofongicide, le reste du programme étant mené avec des fongicides classiques.

Des essais « biocontrôle » qu’Arvalis a menés en partenariat avec onze coopératives en 2016, il ressort qu’avec la pression maladies très élevée de 2016, le T1 n’a sauvé que 4 q/ha au maximum. Côté produit, Chitosan (1), Vacciplant (2) ou Fertisain (3), associés à une demi-dose de Cherokee (0,67 l/ha), assurent un rendement équivalent à celui obtenu avec la pleine dose (1,33 l/ha). Par ailleurs, celle-ci ne s’est pas distinguée de la demi-dose en 2016. La meilleure protection a été apportée par deux produits à base de soufre, faisant gagner 2,1 et 2,8 q/ha par rapport à Cherokee. Seule limite : ces produits ne sont pas homologués contre la septoriose mais contre l’oïdium du blé.

Pour Nicolas Lemonnier, chef de marché biostimulant-biocontrôle grandes cultures chez Arysta, « l’utilisation des produits de biocontrôle fait partie d’une stratégie globale qui implique un raisonnement du choix variétal, de la date de semis et des suivis épidémiologiques pour le bon positionnement du produit ».

Nouveaux modes d’emploi

Protéger ses cultures avec ces produits peut aussi impliquer de travailler avec du matériel vivant. C’est le cas avec le produit Polyversum, à base d’un parasite de champignons pathogènes, dont ceux responsables de la fusariose, de la rouille et de la septoriose. Ce produit, tout comme une levure boulangère, a besoin d’un temps d’activation avant d’être filtré puis mélangé à la bouillie à appliquer, au début de la floraison du blé. « Appliqué seul à 100 g/l, il atteint la moitié de l’efficacité d’un fongicide conventionnel à pleine dose. En conventionnel, il peut être associé à une demi-dose d’un fongicide de la famille des triazoles. Des packs sont disponibles avec différentes molécules (diféconazole, tébuconazole, metconazole), pour un prix équivalent à celui du triazole seul, entre 30 et 38 €/ha », précisait Aurélie Morin, chef de marché grandes cultures chez De Sangosse, lors de son lancement à l’automne 2016. Ana Cassigneul

(1) Polysaccharides similaires à ceux composant la paroi des champignons, stimule les défenses de la plante (SDN).

(2) Laminarine, extraite d’algue brune, à effet SDN.

(3) Eléments fertilisants et extraits de champignons, à effet SDN.

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